INTERVIEW par MARGAUX DUQUESNE
- Comment t’es-tu intéressé aux sœurs ? Comment en as-tu entendu parler ? Dans quel contexte politique ? Dans quelle ville ?
Pendant l’été 1979 j’occupais (pratique du « house-sitting ») la jolie maison de mon amie la photographe Michelle Vignes, connue pour un portrait d’Angela Davis dans les années 70 et pour son travail de longue haleine sur l’American Indian Movement. Michelle habite au-dessus de Castro street, sur Diamond, à quelques blocs de l’épicentre du fameux quartier Gay. Un dimanche d’août, je suis descendu photographier la fête annuelle (« Castro Street Fair ») en ses délires cuirs, cowboys et travestis… c’est d’ailleurs Harvey Milk qui tenait commerce en photographies (« Castro Camera ») qui développa mes premières diapositives « san-franciscaines ». Photographier des travestis à San Francisco est chose facile ; narcissiques en diable, ils se prêtent très sympathiquement et avec délectation au jeu. Au milieu de la foule, il y en avait quatre qui différaient des autres : au lieu de parodier jusqu’à l’outrance teintée souvent de misogynie, la « femme », ils parodiaient un accoutrement relatif à une fonction, celle de nonne ! Activistes gays, ils se moquaient des Fonctionnaires de Dieu au féminin ! Juchés sur des patins à roulettes, arborant des mitraillettes, les Sisters of Perpetual Indulgence (SPI) faisaient leur deuxième apparition publique en terrain conquis. La première datait de Pâques, lors de la création du premier « couvent ». Le groupe voulaient expurger l’humanité et les gays en particulier du complexe de culpabilité (leur devise est – toujours – : « To ban Guilt! »).
Athée militant et fier de l’être, je trouvais leur charge anti-catholique extraordinaire ! Les Sisters osaient s’attaquer aux Catholiques de San Francisco (minoritaires mais puissants) et par-delà le Golden Gate, aux Chrétiens du monde entier, enfin à toutes les religions, à leurs fables moralisatrices, à leurs crimes passés et présents (en 1987 elles organisèrent des manifestations contre la venue de Jean-Paul II à San Francisco qui se répandait en discours criminels contre l’usage du préservatif).
- Quelle était l’ambiance, à cette époque ?
En 1979, les Gays, sans le savoir, dansaient sur un volcan : le sida en effet sourdait dans leurs corps à San Francisco, cette extraordinaire ville libertaire, libertine, laboratoire d’idées et de postures nouvelles. Deux ans plus tard les premières victimes étaient fauchées par ce qui s’avéra être une pandémie causée par le HIV, un rétrovirus de type nouveau… En 1981, je fus nommé Proviseur (« Principal » en anglais) de la French-American Bilingual School (FABS) et ce pour 2 ans, muni d’un visa d’échange universitaire exceptionnel, puisque j’échappais à l’impôt fédéral. Je débarquai en juillet pour préparer la rentrée de cet établissement de 420 élèves. En Août, je me rendis à la fête annuelle de Castro (Castro Street Fair, cf. supra) et là, divine surprise, le groupe des SPI s’était considérablement étoffé : il y en avait bien une vingtaine. Un réjouissant choc visuel ! Je décidai que suivre leurs provocations politico-théâtrales serait mon seul et unique sujet de reportage durant les deux années à venir. Et je fus bien inspiré…
- Les photos se sont déroulées en deux phases. Pourquoi ? Peux-tu nous expliquer ? Quel a été ton premier contact avec elles ?
Je me mis à documenter photographiquement les évènements que les SPI promouvaient : matchs de Base-Ball, de Basket-Ball, Dog-Shows, campagne électorale de Sister Boom Boom… Les Sisters parodiaient les « Bonnes Œuvres » en collectant des fonds pour les malades privés de sécurité sociale. Elles participèrent à la création de la première association de malades People with Aids Alliance (PWAA = concept de Bobby Campbell alias Sister Florence Nightmare Registered Nurse, qui était atteint) en même temps que celle d’une fondation, la KS Foundation (KS pour Kaposi Sarcoma). Le nom désigne un cancer des veines que les médias qualifiaient outrageusement de « cancer gay ». La KS foundation précède l’AIDS Foundation. Les SPI eurent la géniale idée au printemps 1982 de rédiger et de distribuer le premier tract prônant le port du préservatif « Play Safe » (« Amusez-vous en toute sécurité »), alors que la communauté scientifique ne pouvait pas encore prouver que le sida était sexuellement transmissible mais en avait la sérieuse intuition…
En 1984, je n’ai pas pu assister à un Exorcisme devant l’hôtel où séjournait le leader de la « Moral Majority », le télévangéliste Jerry Fallwell (un hybride Le Pen-Boutin). L’homme connu pour son homophobie présidait un symposium sur « les valeurs de la famille traditionnelle américaine », dans la ville qui accueillait alors la Convention Démocrate. Une provocation. Cette cérémonie, dirigée en latin par l’exorciste en chef Sister Missionary Position, provoquait en retour l’ultra-conservateur !
Je n’ai pas pu assister également à la canonisation d’Harvey Milk, en 1987, lors du passage du pape Jean-Paul II à San-Francisco, j’avais quitté la ville peu avant mais j’avais participé aux manifestations qui ont empêché la Mairie de recevoir le Pape aux frais des contribuables. L’Église catholique a dû alors cracher au bassinet et a perdu 1 million de dollars dans l’entreprise. Les SPI tenaient dans leur ligne de mire un certain Cardinal Josef Ratzinger, qui stigmatisait l’homosexualité à longueur de discours comme « mal intrinsèque » (« an intrinsic evil »). Les Soeurs devant l’église Mission Dolores où Jean-paul II officiait, clamaient : « We are all intrinsic evil » ! Ce cardinal, devenu le Pape Benoît XVI, demande aujourd’hui pardon aux victimes des crimes commis par les centaines de prêtres pédophiles au nom de son institution hypocrite ! Quelle dramatique ironie…
Au début, je restais en retrait du groupe que je photographiais. Je n’étais d’ailleurs pas le seul à les viser. Les SPI me désignaient comme « The French Photographer ». Ce n’est qu’au printemps 83 que je les approchais individuellement, grâce à l’entregent du fils d’une de mes collègues, qui était un de leurs baraqués Gardian Angels (Anges-gardiens, soit « Garde-Cuisses » chez les Sœurs françaises). Je commençais alors une série de portraits individuels, annonciateurs des mises-en-scène qui suivront à partir de 1984. De toute façon au printemps 83, je pensais mon reportage terminé, j’avais tout dit en matière de couverture de leurs évènements, je n’avais rien à ajouter, sauf de montrer leur transformation d’hommes en nonnes de choc, ce que j’entrepris de faire.
Vicious Power est une des quatre fondatrices du « Couvent » de San Francisco et en cette année, il était « Parole Officer » à la Prison de San Francisco (Officier de mise en liberté sur Parole : l’administration connaissait son orientation sexuelle et son militantisme iconoclaste et apparemment n’y voyait pas problème. Traduction de son nom : « Sale garce affamée de pouvoir » !
Fin août 83, je quittai San Francisco, mon contrat avec FABS ayant pris fin et je rentrai en France, tout en gardant contact avec les quatre fondatrices. Je projetai de retourner passer l’été 84 pour leur proposer des mises-en-scène. Je me mis à élaborer de nouvelles images, détachées du contexte socio-politique urbain qui devenait de plus en plus dramatique. Les Gays, à cause du sida qui les frappait, étaient les cibles des conservateurs et même se combattaient entre eux « Queers against Gays » lisait-on sur certains murs. Ils balançaient entre une véhémente visibilité et le repli sur soi… certains leaders gays allant jusqu’à fustiger les SPI, à cause du tapage médiatique national que leurs provocations généraient et des attaques incessantes des mouvements chrétiens.
- Pourquoi avoir associé l’image de la mort, aux sœurs ?
En 1984, je commençais la longue série des mises-en scène, retournant les photographier en 1987, 1989, 1993 et 1996 ! En fait, je revenais à San-Francisco composer la photo que je n’avais pas pu faire auparavant. Je voyais les SPI en anges tutélaires au-dessus de la ville, des anges noirs (« Black Angels over the City« ), certains étant frappés par la maladie. Je les voyais, également redescendues sur terre, intégrées dans le décor urbain.
J’ai coutume de dire qu’avant de rencontrer les SPI, j’étais un simple photographe, et que la fréquentation de ces êtres exceptionnels de courage politique et philosophique, d’extravagance vestimentaire a fait de moi l’artiste que je suis devenu. je peux affirmer aujourd’hui que ce sujet a été le sujet le plus important de ma vie d’artiste. Je me suis donné aux SPI et elles se sont données à moi, exécutant les postures les plus improbables sur un rocher qui domine la ville. Leur allure et leur allant m’ont forcé à trouver des compositions dramatiques, comiques ou héroïques. Les références à l’art baroque, aux « Extases Mystiques » en particulier, sont les plus communes mais pas seulement : les clins d’œil à la photo de mode, les compositions dynamiques rappelant une certaine sculpture que je qualifierais de « républicaine »…
La thématique de la mort s’est imposée d’elle-même. Je ne pouvais pas rester indifférent au désastre sanitaire qui frappait la communauté Gay et me contenter de photographier des nonnes iconoclastes afin de satisfaire ma détestation des religions, de la religion catholique, apostolique et romaine en particulier.
Dès 1982, les journaux locaux et nationaux titraient hebdomadairement sur le nombre des victimes du sida déclarées : des milliers. Des collègues, des voisins, certaines Sisters en étaient atteints. Souvent les victimes découvraient leur maladie lorsqu’elles agonisaient et il n’y avait pas encore de médicaments, même pas d’AZT encore moins de tri-thérapies ! Et cette thématique n’a plus jamais quitté ma photographie depuis trente ans. Je me suis toujours refusé de signaler à la presse « voyeuriste » lequel parmi mes modèles était malade mais je te le dis aujourd’hui, dans la photo titrée La Larme (1984) qui est d’ailleurs la première photo que ton collectionneur de père m’ait achetée il y a 23 ans, le maquillage de Reverend Mother The Abbess, une des quatre fondatrices de l’ordre, cache des symptômes dévastateurs de la maladie. Je souhaitais montrer la mort en marche par obligation morale envers les victimes et ce, avec leur consentement : en 1993 Sister X consciente qui lui restait 3 mois à vivre me demanda de la photographier afin de faire partie de l’ensemble avant de décéder ; les étés précédents, elle était absente de San Francisco… Le groupe avait régressé en nombre et une groupe dissident s’était formé qui s’appropriait l’argent des collectes de fonds. Il y eu procès pour « Trade Mark Infringement ». Un juge départagea les deux groupes : SPI incorporated pour les premières et SPI un-incorporated pour les secondes, lequelles finalement cessèrent leur business et demandèrent pardon (sic) !
En référence à l’art baroque né dans la période historique dite de la Contre-Réforme, j’imposais à mes modèles des postures et des gestuelles rappelant la perte de conscience, la mort même, défaillant dans une sorte d’orgasme. Il faut se référer aux textes de l’hystérique Thérèse d’Avila qui décrit un véritable orgasme lorsqu’elle est « visitée » par Jésus, son amant mystique (in La vie de Sainte Thérèse par elle-même, 1702). Ces extases dites « mystiques » lient Éros et Thanatos. D’ailleurs, Sister Marquesa de Sade, lorsqu’elle basculait sur le rocher en faisant semblant de s’abîmer dans la mort, criait « I’m coming, I’m coming » (Je jouis…Je jouis…
-As-tu garder contact elles, par la suite, et encore aujourd’hui ?
Bien entendu, je corresponds avec quatre d’entre elles, dont deux créatrices historiques Vicious Power hungry Bitch et Missionary Position – qui se fait appeler aujourd’hui Soami DeLuxe (!) et je les tiens au courant des expositions relatives à cette série, lesquelles se font, je l’avoue, de plus en plus rares. Le Couvent de San Francisco vient de mettre en ligne un magazine ONE VEIL. Le premier numéro (fév. 2012) montre en première de couverture un autre détail de Chariot de Nonnes (1987), j’en suis très fier. Les numéros qui suivent ont décliné le texte : Une rencontre décisive.
- Quel regard poses-tu sur la religion, à travers ces photos ?
Il ne faut pas céder un pouce face aux religions et continuer à dénoncer leurs dérives. Les critiques, les moqueries, les dénonciations des Laïques et des Athées ne sont rien par rapport aux crimes moraux et physiques commis par les religions établies, et en particulier en occident par la religion catholique, apostolique et romaine. En France, en Italie, en Espagne, en Pologne, en Hongrie, l’Église intervient sur tous les sujets de société, tente d’influencer les gouvernements, nous l’avons vu récemment avec son combat contre la recherche sur les cellules souches.
Quant aux États-Unis, sur les dollars figure la mention « In God We Trust » et le Président à son entrée à la Maison Blanche ou de simples témoins dans un procès doivent jurer sur la Bible… Quel scandale ! Dans un tel pays, il faut s’armer d’un grand courage pour oser affronter les Chrétiens de tout acabit (Catholiques et Evangélistes).
Comme l’écrivait le poète José Saramago, Prix Nobel de littérature, « Dieu c’est la Guerre », et les SPI qui ont essaimé dans le monde entier font la guerre à la guerre que mènent les religions contre le bonheur, la joie de vivre et celle de jouir de son corps, à la haine qu’elles répandent contre tout ce qui ne se coule pas dans le moule de leur pseudo-morale et de leurs croyances ineptes.
Avec ma série photographique, je pense avoir apporté une pierre à la lutte contre « (…) l’inhumanité de la religion », comme le polémiste Raoul Vaneigem le démontre dans sa glose éponyme. Les insultes et menaces (« Il faut brûler les modèles et leur photographe ») qui émaillent les livres d’or des expositions consacrées à cette série en disent long sur l’amour que les Chrétiens vouent à leur prochain. Je continue aujourd’hui avec une autre série intitulée : Sang pour Sang : les crimes d’une religion (tu te doutes de laquelle) et j’exécute des portraits des sœurs lyonnaises du couvent des 69 Gaules !
- Comment les sœurs ont-elles réagi en voyant les photos ?
Elles pensent que parmi tous les photographes qui les ont cadrées dans leur objectif je suis celui qui les a transformées en œuvre d’art alors que, comme je te l’ai dit, je suis devenu un artiste à leur contact. Certaines de mes images – fixes- participent de films documentaires sur le mouvement, tel « Joy », un documentaire canadien qui vient d’être bouclé. Je dois ajouter non sans une certaine fierté et une grande dose d’humour, que les SPI m’ont canonisé de mon vivant en février 1989. Sur le certificat sont mentionnés mon patronyme et mon pseudonyme !
- Comment le « public » de l’époque a-t-il reçu ce reportage ? (à travers les médias, des expositions, dans le cercle privé…)
Ostracisme, insultes, refus d’achats par les responsables nationaux des collections photographiques (pas de photos anti-religieuses, pas de « pédés » : je cite), insultes d’un éditeur (« Vos tirages sont splendides, mais je n’investirai pas un centime dans une édition montrant des images de « pédés » !). Toutefois, d’importantes expositions, telle celle qu’a consacré le Musée de l’Elysée de Lausanne à la série (1991) et des entrées dans de grandes collections privées, comme celle de Madeleine Millot-Durrenberger ou celle de ton père qui fut un des premiers en 1989 à acquérir un tirage (cf. supra). Le cercle privé est bien entendu « fan » de mes Sisters : je ne saurais avoir pour ami un contempteur de ma saga. Et je dois reconnaître que certains catholiques éclairés, considèrent celle-ci comme une « Passion », dans le drame qui s’y joue à l’imitation théâtrale de celle du Christ. Eh oui…
- Aujourd’hui, avec le poids de la censure dès qu’on touche à la religion, penses-tu que ce reportage pourrais avoir le même impact qu’à l’époque ? La même visibilité ?
La censure ne vient pas ou plus de l’Etat, mais elle est dans la tête des décideurs et autres « commissaires » qui ont peur des réactions des responsables religieux, de celles de certains spectateurs, et des manifestations des Bêtes à Bon Dieu, comme celles qu’on a vues récemment à Paris ou à Toulouse contre des pièces de théâtre qu’elles jugeaient blasphématoires. Pour blasphémer une religion, il faut participer de celle-ci. Un athée qui caricature une religion ne saurait être interpelé comme blasphémateur : qu’on le dise une fois pour toutes !
Ces Bêtes à Bon Dieu le sont deux fois : un manifestant interrogé par un journaliste de France-Inter qui lui demandait s’il avait vu la pièce de Castelluci, répondit : « On n’a pas besoin de voir pour croire ». Exceller dans la bêtise, c’est leur propre. Mais si on y réfléchit bien, c’est exactement la posture de Marie-Madeleine (ma sainte préférée parce qu’ancienne prostituée) dans la fable du tombeau ouvert. Elle se rend au tombeau du Christ et découvre que la pierre qui le fermait est renversée. Le corps du Christ n’est plus ! Alors c’est qu’il « est » vivant (pour les croyants, il est toute manière « celui qui est »). Et c’est cette fable relatée par ladite sainte qui a fondé le Christianisme. Sans résurrection de l’improbable Jésus, pas de Christianisme.
Mes images étaient prémonitoires du combat moral qu’il faut mener contre ces réducteurs de têtes que sont les religieux, même si on doit faire appel à la police de notre République laïque pour protéger la liberté d’expression (quelle contradiction) !
J’ai 66 ans et dans les années 70, j’ai participé aux manifestations contre la guerre américaine au Vietnam. A cette époque s’était créé sous la présidence d’un logicien et philosophe anglais Bertrand Russel, un tribunal international composé d’intellectuels influents qui dénonçait au jour le jour les crimes de l’armée américaine (Le « tribunal Russel »). J’ai toujours pensé, dès que Jean-Paul II a commencé à faire des déclarations contre le préservatif, qu’il fallait créer un nouveau tribunal d’intellectuels qui aurait dénoncé ses paroles comme non assistance à personne en danger provoquant des crimes contre l’humanité.
Je pense qu’il faut réactiver ce genre de « tribunal » ou de tribune : chaque fois qu’un fonctionnaire de Dieu – quel qu’il soit – sortirait publiquement une ineptie, elle serait pointée du doigt. Égrener en public, avec des porte-voix, la longue litanie des crimes de leur religion devant les manifestants intégristes, serait de bonne guerre. Une guerre de mots mais du côté laïque, les mots au moins recouvriraient des faits historiques et non des croyances. Je pense également qu’il faut convaincre les journalistes des médias publics, à se montrer objectifs, tous les 15 août par exemple, lorsqu’il est question des pèlerinages à Lourdes ; on les entend parler des « apparitions » de Bernadette. Désigner ainsi un fait qui ne peut être prouvé c’est le valider. Un journaliste sérieux devrait dire « des, selon Bernadette Soubirou, apparitions de la Vierge…) ou bien, pourquoi pas, des « prétendues apparitions… » et j’ose le mot « des hallucinations… ». Vaste chantier. Ainsi soit-il !
Jean-Baptiste Carhaix, mars 2012.
PS : Les images de 1979 puis ensuite celles prises entre 1981 et 1983 sont en couleur. D’ailleurs mes deux premières expositions à Nice et à Lyon en 1980, s’intitulaient Cartes Postales de San Francisco et ne montraient que des vues de la ville. A partir de 1984, j’utilisais deux appareils : un pour le N&B, l’autre pour la couleur, le sujet ayant été depuis lors entièrement doublé, Photoshop n’existait pas à l’époque, qui permet de convertir les couleurs en N&B. De plus les poses étaient légèrement différentes. Les images des deux ans de reportage (1981 à 1983) furent distribuées entre 1984 et 1987 par l’agence de presse Sipa. J’ai accumulé au fil des années des dizaines de tracts et d’articles qui ont servi à une étudiante de l’IUP d’Aix-en-Provence pour son mémoire de fin d’études, intitulé Un regard photographique sur un Groupe de Pression (Karine Couvreur sous la direction du professeur Baldous, 2000-2001). J’ai fait don de mes kilos d’archives au département d’Étude du Genre de la BM de Lyon. Je suis représenté par la Galerie Vrais Rêves à Lyon : www.vraisreves.com.